DAMBEFM
Passeport artiste
23/06/1968
Odienné (Côte d’Ivoire)
Pays: Côte d’Ivoire
Langue: Français Dioula
Qualité: Auteur / Chanteur / Compositeur
Genre musical: Reggae / Musique africaine
Figure de la nouvelle scène reggae ivoirienne sur les traces du maître Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly est aussi un des porte-parole de la jeune génération de son pays face aux difficultés politiques. Le prix RFI Découvertes Afrique lui a été décerné en l’an 2000.
Biographie:
Troisième enfant de la famille, Doumbia Moussa Fakoly naît le 23 juin 1968 à Odienné au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Issu de l’ethnie malinké, il est le descendant d’un chef guerrier, Fakoly Koumba Fakoly Daaba, et membre d’une famille de griots, ces dépositaires de la tradition orale contant Histoire et légendes d’un peuple, d’un pays, mais aussi l’histoire des familles. L’art des griots étant intimement mêlé à la musique, le futur Tiken développe sa passion mais ne la mettra pas à jour avant la mort de son père. Plus intéressé par la danse et la musique que par l’école, son père l’envoie dans un autre village, Gbéléban. C’est là qu’il découvre le reggae.
A 20 ans, il rencontre un guitariste ghanéen, Joffrey, avec lequel il enregistre une maquette. Mais déjà, le jeune Tiken préfère la scène. Il monte alors son premier groupe, Djelys, vers 1987, avec lequel il connaît un certain succès dans la région. De fil en aiguille, Djelys connaît la notoriété et fait en 1992 la première partie de Solo Jah Gunt, autre star du reggae ivoirien.
L’année suivante, le groupe s’enrichit d’un guitariste français, Spank!.
1996 : « Mangercratie »
Repéré par un tourneur travaillant pour Marlboro Music, Djelys a l’occasion de participer en 1993 à un concours le Marlboro Rockin’. Ils arrivent quatrième sur deux cents ! Leur talent leur ouvre vite les portes des télévision et radio nationales où ils font un premier passage. Dans la foulée, ils enregistrent leur premier album qui porte le nom du groupe.
Auteur-compositeur, Tiken fait vite un malheur en Côte d’Ivoire. En 1994, le groupe est en tournée et sort leur deuxième album « Missiri ». A cette époque, les premières élections qui ont lieu après la mort de Houphouët-Boigny (qui a régné en maître de 1960 à 1993 sur le pays) donnent lieu à de violentes manifestations. C’est là que Tiken Jah Fakoly écrit ses premiers titres sur la situation politique pour en dénoncer les excès. Il en tirera une grande popularité auprès de la jeunesse. Il est également invité dans quelques meetings politiques.
Le plus célèbre de ces titres, sorti en 1996, est « Mangercratie » qui le fait connaître dans toute l’Afrique de l’Ouest. Il y évoque la revendication des Africains de vouloir avant tout un régime (sans jeu de mots…) où l’on mange, et non des régimes politiques, des « craties » en tout genre, qui les privent de leurs droits y compris celui de manger, « le droit de tous à la soupe ». Ce disque, en dépit de quelques censures de la part des médias officiels, reste classé pendant cinq mois en Côte d’Ivoire et est à la source de son immense succès – désormais en solo – à partir de 1997. Cette année-là, on le voit jouer dans des stades face à 20 000 personnes. Il est invité de tous les festivals ivoiriens.
Tout naturellement, l’Europe s’intéresse à lui, et en particulier Paris, carrefour des musiques du monde. Il y joue pour la première fois le 23 mars 1998 sur la péniche Makara. A partir de ce jour, il est présent sur d’innombrables scènes parisiennes et provinciales. En mai, il est invité au Divan du Monde pour le concert Africa Live, un concert télévisé par Canal France Internationale en partenariat avec RFI. Puis le 12 juillet, jour de la finale de la Coupe du monde de football à Saint-Denis en banlieue parisienne, il est présent sur la scène du Forum du Monde au pied du Stade de France.
Il continue cependant ses tournées en Afrique où son succès ne se démentit pas. Cette année-là, il se déplace en particulier au Burkina Faso. En fin d’année, il participe au festival Musiques métisses et surtout, il fait la première partie du groupe de reggae français Sinsemilia les 4 et 5 décembre.
Abidjan-Paris-New York
Début 1999, il prépare un nouvel album. Parallèlement, il tourne à nouveau au Burkina et en Guinée. Mais l’événement de l’année est sa tournée à New York et Philadelphie où il travaille avec des musiciens jamaïcains.
En mai, l’album « Mangercratie » sort en France sous un pressage spécial. C’est à cette occasion qu’il retrouve le groupe Sinsemilia qui l’engage pour toute sa tournée, été et automne. C’est ainsi qu’il se retrouve sur les scènes de grands festivals estivaux tels celui de Fourvière à Lyon ou des Francofolies de La Rochelle.
Mixé en Jamaïque, son nouvel album « Cours d’Histoire » sort à la fin de l’année en Côte d’Ivoire, et connaît une nouvelle fois un fort succès critique et commercial dans tout l’Ouest africain. L’artiste aborde toujours des thèmes de société mais aussi son rapport à la tradition et aux ancêtres (« Descendant »).
Peu de temps après le putsch mené par le général Gueï en décembre 1999, Tiken retourne en studio en Côte d’Ivoire pour enregistrer de nouvelles chansons destinées à rappeler au nouveau chef d’État les promesses qu’il avait faites. L’album « Le Caméléon » sort en 2000 uniquement sur le marché ivoirien, alors qu’à la même époque « Cours d’Histoire » sort en France.
Quelques mois plus tard, son pays est en proie à de violents heurts internes à la suite à d’élections houleuses. Là, plus que jamais, Tiken Jah Fakoly se révèle l’emblème de la jeunesse, portant haut une parole de résistance et de critique face aux événements et aux politiciens.
En avril, il est invité du festival le Printemps de Bourges, puis du festival Completement Mandingue de St Brieuc en Bretagne et du Garance Reggae Festival au Palais Omnisports de Paris Bercy le 24 juin.
Lauréat du prix RFI Découverte Afrique 2000, il retrouve la radio mondiale en décembre puisque le 2 est organisé le concert RFI Découverte à Cotonou au Bénin, et dont il est la vedette. Quelques jours plus tard, le 7, il est de retour en France, à Tours, en première partie du groupe jamaïcain Israël Vibration.
2002 : « Françafrique »
Devenu une vraie figure du paysage musical ouest-africain, Tiken entre dans l’écurie Barclay qui lui donne un budget d’enregistrement beaucoup plus important que sa maison de disques précédente. Il faut dire qu’en Afrique, Tiken a vendu plus de 500 000 exemplaires de « Mangercratie » et l’on ne peut dénombrer toutes les copies pirates de l’album.
En février 2002, il sort un disque intitulé « Françafrique » enregistré en Jamaïque dans les mythiques studios Tuff Gong avec les célèbres Sly et Robbie (basse et batterie), le guitariste Earl Smith et Tyrone Downie, au clavier et à la production. On compte aussi deux invités prestigieux, U Roy (sur « Justice ») et Anthony B. En fait, « Françafrique » reprend des anciens succès de Tiken comme « Le pays va mal » ou « Y’en a marre » et propose au public international un florilège de ses meilleurs morceaux chantés tour à tour en français, anglais et dioula. Pour défendre ce disque, il part en tournée française et se produit notamment à Paris à l’Elysée-Montmartre le 28 février.
Le temps de l’exil et de la reconnaissance
Tiken Jah participe à tous les grands festivals de l’été 2002 (des Vieilles Charrues à Carhaix en Bretagne jusqu’à la Fête de l’Humanité) avant de reprendre sa tournée française fin septembre.
Les événements politiques en Côte d’Ivoire l’empêchent de retourner dans son pays, son nom se trouvant sur une liste des hommes à éliminer. Il est contraint à l’exil entre Bamako et Paris et doit annuler la tournée qu’il avait programmé courant décembre dans son pays.
Il participe à la compilation « Drop the Debt » (Annulons la dette) qui sort fin janvier 2003 avec Cesaria Evora, Sally Nyolo, Massilia Sound System et une quinzaine d’autres artistes.
Le 15 février 2003, Tiken Jah Fakoly est primé aux « Victoires de la musique » française pour son album « Françafrique » comme meilleur album Reggae/Ragga/World de l’année, ex-aequo avec le groupe corse I Muvrini. Fidèle à ses convictions, Tiken Jah profite de cette cérémonie pour réclamer l’indépendance de l’Afrique.
Trois jours plus tard, il participe au concert d’ouverture d’ « Un autre sommet pour l’Afrique », plateforme des opposants au sommet France-Afrique qui se déroule la même semaine dans la capitale française.
2004 : « Coup de gueule »
Le reggaeman ivoirien repart pour Kingston en Jamaïque pour enregistrer un nouvel album aux studios Tuff Gong. Il fait de nouveau appel à Tyrone Downie pour la réalisation, à Sly Dunbar et Robbie Shakespeare pour la section rythmique. « Coup de gueule » sort en septembre 2004 et porte toujours le message qui tient à coeur de l’artiste exilé, celui de la lutte pour le continent africain, pour la cause altermondialiste, contre la corruption, etc. Plusieurs invités contribuent à l’ouverture de la musique de Tiken vers d’autres horizons : Didier Awadi de Positive Black Soul sur « Quitte le pouvoir », les frères Amokrane de Zebda sur « Où veux-tu que j’aille » et Magyd Cherfi qui co-écrit « Tonton d’America ».
Le 2 octobre alors que Tiken Jah Fakoly aurait souhaité lancé cet album en Côte d’Ivoire, c’est en réalité au stade Modibo Keïta de Bamako que près de 20 000 personnes se déplacent pour écouter les chansons de son nouvel album.
Véritable showman, c’est sur scène qu’il révèle son grand talent. Les deux années suivantes sont consacrées aux concerts. On peut aussi l’entendre sur les albums de ses collègues puisqu’il assure de nombreux featurings : sur le titre « Stoppez les criminels » (« Un autre monde est possible ») de Didier Awadi en 2005, sur « Africa » et « On veut se marier » (« Electric griot land ») de Ba Cissoko en 2006, sur « Si si » (« Je blesserai personne ») de Pierpoljak en 2006 et sur « Africa Taferka » (« La France des couleurs ») de Idir en 2007.
Profitant de sa notoriété et de sa position de leader du reggae africain, Tiken Jah Fakoly organise en janvier 2006, l’African Reggae Festival à Bamako au stade Modibo Keita. Il invite de nombreux artistes et pour un certain nombre d’entre eux, les prend sous son aile pour la production de leur album dans ses studios installés dans la capitale malienne. C’est ainsi que l’opus de son ami Beta Simon « Kraity Payan Guez », est la première sortie du label Fakoly Production.
2007 : « L’Africain »
Au début de l’année 2007, le reggaeman se produit au Mali, il enchaîne des dates en Europe jusqu’à l’été. On le retrouve dans de grands festivals comme en juillet, à Dour en Belgique, au festival d’été de Québec ou au Sziget de Budapest en Hongrie pendant le mois d’août.
En septembre sort sur le marché français le nouvel opus de Tiken « L’Africain » enregistré à Bamako au Mali. En intitulant ainsi son nouvel opus, le reggaeman en appelle à l’unité du Continent. On retrouve dans cet album, le thème de l’inégalité avec notamment « Ouvrez les frontières », écrit avec Magyd Cherfi, qui stigmatise la conduite des pays du Nord refusant d’ouvrir leurs frontières alors que leurs ressortissants n’ont aucune difficulté à se rendre en Afrique. Cherfi écrit aussi avec Tiken une adaptation en français du titre de Sting « An englishman in New York » devenu à cette occasion « Un Africain à Paris ». Tiken dénonce encore et toujours l’incurie du pouvoir (« Gauche droite »), et écrit même un titre sur la situation de son pays natal, chanté avec son compatriote Beta Simon (« Ma Côte d’Ivoire »).
Il est en concert à Paris à l’Olympia le 15 octobre, une des dates de la tournée française. Le 29 novembre, il entame une tournée africaine. En fait, pour la première fois depuis cinq ans, il revient en Côte d’Ivoire. Après la signature du traité de réconciliation nationale à Ouagadougou (Burkina Faso) en mars, le musicien peut enfin rentrer dans son pays à la faveur d’une situation politique moins tendue. Le 8 décembre, il se produit à Abidjan au parc des sports de Treichville devant de nombreux fans pour un concert de la « réconciliation ». Il partage d’ailleurs l’affiche avec d’autres artistes ivoiriens dont Ismaël Isaac et Serge Kassi.
Alors que Tiken est l’invité du 7e festival international hip hop Awards qui se déroule du 12 au 15 décembre à Dakar au Sénégal, il dénonce le régime du président Abdoulaye Wade lors d’une conférence de presse, lui demandant même de « quitter le pouvoir ». A la suite de ces propos peu amènes, les autorités sénégalaises déclare l’artiste « persona non grata » dans leur pays.
Le 26 avril 2008, le chanteur se voit remettre un Disque d’or pour « l’Africain » alors qu’il vient de terminer son concert au Zénith à Paris.
Au début de l’année 2009, il sort en Afrique un mini album intitulé « Radio libre ». Inspiré par l’actualité africaine et internationale (l’élection de Barack Obama, en autres, donne « Changement historique »), Tiken propose une série de chansons engagées, qu’il a écrites lors de sa tournée française qu’il a effectuée l’année précédente. Une façon pour lui de renouer avec son public africain.
En avril, le chanteur donne un spectacle « Un concert, une école » dans un stade de Conakry en Guinée devant un public de 15.000 personnes. Les bénéfices issus de la vente de billets sont réinvestis dans la construction ou la réhabilitation d’une école. Car comme l’assène l’artiste « San éducation, pas de développement ». L’opération est réitérée en Côte d’Ivoire et au Burkina dans un premier temps. Il effectue ensuite une tournée dans l’océan Indien et reprend cette opération au Mali, au Togo et au Niger.
Le chanteur participe à la bande son du film « Abidja’ Taam » un film d’Eliane de Latour en enregistrant deux titres originaux pour cet album qui sort en juillet.
2010 : « African revolution »
Le reggae man ivoirien opère avec l’album « African revolution » qui sort en septembre 2010 un virage significatif : enregistré entre les studios Tuff Gong en Jamaïque et ceux de Bamako au Mali, il métisse le reggae et les instruments traditionnels africains que sont le ngoni, la kora ou le balafon, donnant ainsi à entendre un spectre plus large musicalement. Tiken a écrit la plupart des chansons avec notamment le leader de Zebda, Magyd Cherfi, (« Il faut se lever » et « Sors de ma télé »). Il a aussi fait appel à Jeanne Cherhal pour « Je ne veux pas ton pouvoir » ou à Féfé (ancien du Saïan Supa Crew) pour « Je dis non ». La chanteuse nigériane Asa vient elle, prêter sa voix pour le duo « Political war ».
En septembre, il inaugure aussi son club au Mali « Radio Libre Bamako », un endroit qu’il souhaite mettre à disposition des jeunes musiciens.
Dès la mi-novembre, Tiken Jah Fakoly reprend la route pour une série de concerts en France. Il s’arrête à la Cigale, à Paris, le 25 novembre ainsi que le 20 janvier 2011.
Entre mars et avril, il tourne au Canada, au Royaume-Uni et en Allemagne. Le 18 juin, il se produit au Palais Omnisports de Paris-Bercy, avant d’entamer le marathon des plus grands festivals d’été.
Alors que la Côte d’Ivoire sort de la crise politique qui a littéralement divisée le pays, Tiken décide d’œuvrer pour la réconciliation nationale. C’est ainsi qu’il participe avec ses compatriotes artistes à la Caravane de la paix, des concerts itinérants donnés à travers le pays. C’est aussi à peu près à la même période qu’il se réconcilie avec l’autre reggaeman ivoirien, Alpha Blondy, qui lui aussi participe à cette caravane.
De cette nouvelle entente entre les deux hommes, naîtra le duo « Réconciliation » qui se trouve sur l’album d’Alpha Blondy « Mystic Power ».
Artiste engagé sur de nombreux fronts, Tiken milite aussi pour l’agriculture et contre l’exode rural sur le continent africain. Il s’engage auprès de l’association One et veut redonner ses lettres de noblesse au métier d’agriculteur auprès des jeunes Africains. Avec 18 autres artistes, il enregistre en 2014 « Cocoa na chocolate », une chanson destinée à encourager la jeunesse à travailler la terre et qui évoque la culture du cacao.
2014 : « Dernier appel »
Si dans le passé le chanteur s’est adressé dans ses chansons aux dirigeants africains, avec son nouvel opus « Dernier appel », il se tourne un peu plus vers les peuples du continent, car il lui semble que c’est eux qui peuvent impulser un certain changement. Enregistré entre Paris et Bamako, cet album puise incontestablement dans les racines du reggae jamaïcain. Ce brassage d’influences est aussi appuyé par la présence d’artistes comme la Germano-nigériane Nneka, le Germano-sierra-léonais Patrice, et enfin l’Ivoirien Alpha Blondy, qui apparait à son tour, sur le titre « Diaspora ». Sur l’écriture de deux titres, on note la présente de Mike de Sinsemilia (« Dernier appel » et « Le prix du paradis »). Tiken évoque aussi dans cet album, la mère de sa fille, « Tata », disparue aujourd’hui, titre émouvant chanté en malinké.
Une tournée en Europe et au Québec débute en juillet.
Le 25 septembre 2015, Tiken Jah Fakoly sort un nouvel album composé de reprises de standards reggae, comme un retour aux sources, qu’il nomme fort à propos, « Racines ». A 47 ans, l’artiste ivoirien reprend pour la première fois de sa carrière de grands tubes, y introduisant une touche africaine via la kora ou encore le balafon : « Get up, stand up » ou « Zimbabwe » de l’icône Bob Marley, « Brigadier Sabari » de son aîné Alpha Blondy et bien d’autres encore. Des invités prestigieux comme U-Roy, Max Romeo, ou le duo Sly & Robby, viennent appuyer par leur présence, ce projet qui sonne comme un rappel du lien indéfectible entre la Jamaïque et l’Afrique.
Avec la tournée qui suit, Tiken s’engage pour la protection de l’environnement, nouveau cheval de bataille de l’homme de conviction qu’il est.
Signe que l’internationalisation de la carrière du chanteur se poursuit, de nombreux pays autres que ceux d’Europe francophones figurent au programme : le Danemark, les Pays-Bas, l’Espagne, la Tunisie, le Canada et même les Etats-Unis.
La commercialisation en fin d’année d’un coffret réunissant l’ »intégrale des albums studio » (en réalité ceux des deux décennies passées) contient aussi un volume « bonus et raretés » : des duos comme « Baba » avec le groupe de reggae brésilien Tribo De Jah, ou des chansons destinées à l’origine pour l’Afrique, telle « An Ka Willi » à travers laquelle il exprime son soutien envers le Mali face aux jihadistes.
Début 2017, un mini-album de quatre titres s’adresse lui aussi avant tout à son continent. Intitulé « 3e dose », il reflète une nouvelle fois la volonté du chanteur de rappeler aux dirigeants africains leurs responsabilités, en particulier les risques de faire un mandat de trop. Sur la chanson-titre, il est accompagné par le rappeur congolais Lexxus Legal.
En avril, dans le cadre du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) initié par ses compatriotes Magic System, il joue dans son pays à Abidjan. Tiken y ouvre aussi une radio, Radio Libre Fakoly, dans un bâtiment situé dans le quartier de Yopougon qu’il a fait équiper d’un studio, de salles de répétition et d’une bibliothèque dédiée au reggae ainsi qu’au panafricanisme.
2019 : « Le Monde est chaud »
C’est là qu’il prépare son album à venir et organise une sélection parmi les backing band actifs sur la scène reggae ivoirienne, afin de donner un coup de main aux musiciens locaux. Ceux de R Light et Siman Roots sont retenus et participent donc à « Le Monde est chaud » qui parait en juin 2019, et dont la réalisation a été confiée à Akatché, musicien-arrangeur très sollicité dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Le chanteur aborde les thèmes du réchauffement climatique et plus largement de l’écologie mais aussi celui de l’esclavage moderne dans « Lybia ». Soprano, Rwan ou Gaël Faye comptent parmi les invités de Tiken, qui s’embarque dans une tournée de plus d’une cinquantaine de dates en Europe, passant aussi par les Antilles ou le Canada.
Face à la pandémie de Covid-19 qui contraint à l’annulation de nombreux concerts en 2020, Tiken Jah Fakoly réagit avec la chanson « Corona » pour sensibiliser les populations aux comportements à adopter. Il apparait aussi cette année-là sur l’album des Français Tryo et sur un titre du reggaeman des iles Vierges Akae Beka (ex-Midnite). Absent des scènes pendant presque deux ans, le reggaeman ivoirien commence à dévoiler en septembre 2021 le fruit du travail qu’il a pu effectuer durant cette période avec une chanson en guise de mise au point intitulée « Ngomi ».
Novembre 2021
Écrit par: admin
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